7 prières du métropolite Antoine Bloom

Seigneur, je sais que Tu es présent, moi aussi je suis là ; dans Ta miséricorde, Tu me donnes de me tenir debout devant Toi. Même si je ne ressens pas Ta présence, je sais que Tu es là, et c’est pour moi un bonheur extrême, une bénédiction et une joie.

Je vais converser avec Toi, je vais tout Te dire, je vais Te livrer le fond de mon cœur, mes pensées, mes sentiments, je vais chercher Ta volonté en tout, et je ne partirai pas, Seigneur, je ne partirai pas, même si Tu ne me donnes pas de Te connaître avant de longues années.

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Seigneur ! Quel miracle ! Je ne suis pas digne de m’approcher de Toi mais Tu me laisses me tenir en Ta présence ! Tu es là ! Seigneur, Tu es là ! Je peux me taire en Ta présence, parce que c’est en silence que se produit entre nous la grande communion ; c’est sans paroles que Ta grâce pénètre dans mon cœur et mon intelligence, et qu’elle me transfigure, me rend différent.

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Seigneur, Seigneur ! Tu nous as ordonné de venir à Toi, Tu as envoyé Tes anges pour nous appeler, Tu as envoyé les prophètes, Tu nous as donné l’Evangile, Tu nous as appelé toi-même et nous avons répondu à ton appel. Pourtant, regarde dans quel état nous sommes venus ! Nous avons dépensé toute notre beauté originelle, nous avons tout dépensé, des guenilles recouvrent notre corps souillé, notre âme se languit – il ne reste plus rien de nous, - comment pourrions-nous entrer, ô Dieu, dans Ton Royaume ? Comment passer ce seuil de pureté ? Je ne peux même pas dire comme le publicain : «Aie pitié de moi», car il est trop tard, je n’ai plus le temps de changer… Comment pourrais-je entrer dans le domaine saint, le domaine divin ?

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Seigneur, bien que mon cœur soit de pierre, bien qu’il soit agité par des pensées obscures, bien que ma volonté soit tournée vers le mal, bien que ma chair brûle déjà, je veux Ta victoire quoi qu’il en coûte, à n’importe quel prix ; vaincs-moi, soumets-moi, brise-moi mais sauve-moi !

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Seigneur ! Unis-nous à toi aussi étroitement, aussi parfaitement qu’une petite branche, accrochée à la vie de son arbre, est unie à lui. Donne-nous d’être uns avec Toi, Seigneur, de façon à ce que Ta vie se déverse en nous, à ce que Ta divinité nous pénètre, à ce que Ta sainteté nous emplisse, à ce que Ta pureté devienne notre pureté.

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Seigneur, accorde-moi d’entrer dans cette nouvelle journée qui auparavant n’a jamais existé, qui s’étend devant moi comme une plaine immaculée. Donne-moi d’entrer dans cette plaine et d’y frayer une piste bien droite, qui ne soit pas indigne, ni de moi ni de toi. Bénis-moi : cette nuit, endormi, j’étais comme mort, maintenant je suis comme ressuscité et j’entre dans une nouvelle vie.

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Seigneur, viens ! Que Ta présence apporte la paix : donne nous la paix que le monde ne peut nous donner, bénis ceux qui se haïssent les uns les autres, donne-leur la paix qui triomphe de toute haine.

 

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