La recette du repentir

«Pourquoi l’Eglise me force à me repentir ? Je ne viens pas à l’église pour me sentir une nullité ou un monstre !» Cette réaction à l’invitation au repentir et à la confession est-elle infondée?

Vraiment, comment ne pas «buguer», quand on exige de nous de nous considérer sans cesse comme des pécheurs ? Dieu attend-il autre chose de nous ? Le repentir auquel nous sommes invités pendant le Grand Carême, est-il différent du repentir habituel ? Et qu’est ce au juste que le repentir ? Est-ce simplement la recherche scrupuleuse et l’énumération de ses péchés ou bien s’agit-il de tout autre chose ?

Le père Pavel Velikanov répond aux questions de Valeria Posachko.

 

«UN REPENTIR DE SAISON»?

— Père Pavel, il est beaucoup plus compliqué pour nous, aujourd’hui,  d’accepter l’idée de repentir, que pour nos ancêtres. Depuis que les pères de l’Eglise ont écrit sur le repentir, nos conditions de vie ont tellement changé…

— Il n’est pas possible aujourd’hui de parler à l’homme contemporain de la purification perpétuelle du cœur comme l’ont écrit les pères. Le problème doit être posé autrement : avec quelles pelles, avec quels bulldozers allons-nous évacuer tout le bric-à-brac qui se déverse dans notre âme, par le biais de la télévision, d’Internet, des réseaux sociaux et de tout le reste ? L’homme contemporain se trouve, spirituellement, au beau milieu d’un « flux de canalisation », dont il est impossible de ne pas s’imprégner. C’est pourquoi on doit aller à l’essentiel : maintenir l’âme en vie.

Certes, l’apôtre Paul dit : « tout est pur pour ceux qui sont purs  ». Et ce n’est pas par hasard si saint Théophane le Reclus a écrit à la fin de sa vie : «Plus je vis, plus je suis convaincu qu’il n’y a pas de mauvaise personne ». Mais pour sentir cela, il faut être Théophane le Reclus, pour atteindre cet état il faut grandir …

Ce que le chrétien est appelé à travailler sans cesse, c’est à vivre dans le monde sans en être souillé. Les fruits de ce travail sont le repentir et la confession. D’une part pour témoigner des erreurs, des manquements et des défaites qui surviennent dans ce combat. D’autre part pour élever sans cesse le niveau de notre vie chrétienne : nous nous mettons alors à exiger de nous de choses que nous n’exigions pas auparavant.

— Le grand carême est appelé temps de repentir. S’agit-il d’un phénomène saisonnier ?

— La vie dans l’Eglise et la vie de manière générale sont rythmiques. Le grand carême fait partie de ce rythme : c’est une période favorable pour passer à une étape supérieure qualitativement. Pour le croyant, c’est une période durant laquelle il vérifie la façon dont il remplit les conditions du contrat établi avec le Christ au moment de son baptême ; il vérifie la façon dont l’orbite de sa vie correspond à celle de la vie de l’Eglise. Pour ceux qui ne pratiquent pas encore vraiment, le grand carême peut devenir un tremplin pour commencer à  repenser sa vie.

— Pendant le carême, le repentir est-il particulier, plus intense que d’habitude ?

— Le repentir est un processus de maturité de l’âme humaine et l’homme peut mûrir à tout moment, indépendamment des périodes de jeûne. Toutefois, dans les circonstances habituelles, notre routine trouve mille raisons pour ne pas amener l’homme au repentir : nous comprenons que tout n’est pas bon dans notre vie mais il manque un élan intérieur pour entrer dans le repentir.

C’est pour cela que l’Eglise nous « pousse » dans le cadre très strict du Grand carême, avec pour unique objectif : vaincre la routine, donner à l’homme une impulsion intérieure. Pendant cette période, d’un côté notre vie intérieure est privée des distractions, des sources de plaisir qui émoussent la sensibilité de l’âme. D’un autre côté, le carême éduque l’âme par divers moyens ascétiques : une fréquentation plus régulière des offices, la confession, la prière prolongée, la communion plus fréquente. Tout cela amène à affûter notre âme, à lui apprendre la différence entre ce qui est bon ou mauvais, non pas à voir tout en  noir ou blanc, mais à distinguer des nuances qui nous échappaient auparavant, qui échappaient à notre attention à cause de notre encrassage intérieur.

 

L’ENUMERATION DES PECHES ET LA PEUR DE SE CONFESSER

— Quelle est la différence entre confession et repentir?

— Contrairement à la confession, qui est ponctuelle, le repentir n’est pas quelque chose d’épisodique, c’est un état dans lequel le chrétien orthodoxe se trouve constamment. En même temps il faut comprendre que la confession n’est pas du tout le sommet de la montagne, ce n’est que l’une des marches que l’homme escalade dans sa progression vers Dieu. Et s’il se préserve, s’il tient les promesses qu’il a fait à Dieu durant la confession précédente, il monte de plus en plus haut.

— Ce sacrement nécessite-t-il un travail de préparation intérieure ?

— Absolument! S’il n’y a aucune prise de conscience intérieure, la confession n’est qu’un bavardage. On a beau sortir ses péchés, c’est comme si on se plaignait à Dieu de n’être pas aussi saints que nous le voudrions. Cela n’a pas grand-chose à voir avec la confession. La confession n’est pas un interrogatoire ni un constat de notre état pitoyable. Il est clair que 90 % de ces péchés ou d’autres, nous les commettrons encore. Le fait qu’on les reconnaisse «sous interrogatoire» ne signifie pas du tout qu’une fois qu’on aura quitté le lutrin avec la croix et l’Evangile, on ne pèchera pas exactement de la même manière au bout de deux minutes.

— Que penser de l’usage d’énumérer ses péchés écrits sur un petit papier ou d’étudier les listes de péchés dans les livres ?

— A mon avis, les livres avec énumération des péchés sont une chose extrêmement nocive dans notre Eglise, et ils ne témoignent que d’une chose : l’attitude formelle envers le repentir. Je dirais même que c’est le niveau le plus bas de la conscience religieuse, lorsque l’homme se considère, dans le meilleur des cas, comme un esclave et considère Dieu comme son seigneur, un maître qui exige sans cesse de lui quelque chose et est sans cesse mécontent de lui : « si tu ne fais pas cela, tu dois venir avouer ». Ce modèle de salut est loin d’être le seul, et n’est pas le plus inspirant. Si l’on considère la confession comme une analyse formelle de notre état, il en ressort que chacun de nous peut énumérer 1600 péchés et après cela, estimer qu’il a fait tout ce que Dieu attendait de lui.

Pourtant, en réalité, il n’en n’est rien ! Dieu attend de nous complètement autre chose. Et même quand l’Eglise parle du Jugement dernier, elle ne sous-entend pas une sorte de procédure juridique séparant les bonnes actions et les mauvaises. Dieu nous juge selon notre état : notre état d’amour ou d’absence d’amour, et tous les efforts de notre vie se déroulent entre ces deux pôles. Si nous aimons, si nous aimons jusqu’au bout, nous ne pouvons plus pécher.

L’apôtre Paul a utilisé cette formule extrêmement précise : tout ce qui n’est pas amour est péché. Mais l’amour chrétien n’a rien à voir avec une attitude de bisounours ! L’amour chrétien ne provient pas d’un sentiment, il a sa source dans l’Amour divin, il en est le reflet. C’est pourquoi l’objet d’un repentir authentique est d’écarter tout ce qui fait obstacle, dans notre âme, à ce que Dieu vienne l’illuminer. Ces obstacles ne peuvent être écartés que par nous-même, personne ne peut le faire à notre place.

Par ailleurs, l’énumération scrupuleuse de ses péchés place dans l’âme humaine une bombe à retardement : en se confessant de cette façon, il pense, dans la profondeur de son âme, qu’il n’est pas « comme le reste des hommes ». Ce qui écarte de la véritable essence du repentir.

— Quelle est l’essence du repentir ?

— L’essence du repentir est la soif de communion avec Dieu. L’homme doit voir, dans le miroir de l’Evangile, son indignité, et acquérir une soif de Dieu extrêmement intense, il doit commencer à avoir besoin de Lui. Cet état est le symptôme fondamental d’un repentir mature. Lorsque l’homme comprend simplement qu’il est un sale type, il ne fait que reconnaître ses fautes. Mais c’est autre chose quand il prend conscience qu’il a besoin du Christ Sauveur pour devenir digne de sa vocation…

C’est pourquoi le repentir du chrétien n’est pas l’apitoiement sur ce moi, qui suis un incapable et un bon à rien, mais une langueur de Dieu, constructive, une faim et une soif de communion avec Lui. Comme l’a écrit saint Silouane de l’Athos : «Mon âme se languit de Toi, ô Dieu, et je Te cherche avec des larmes». Le désir de Dieu est le motif fondamental du chrétien sur le chemin du repentir.

L’homme sent que quelque chose est en train de naître en lui. Et s’élance vers le Christ. Cet élan n’est peut-être pas aussi ardent que celui de saint Silouane qui était prêt à donner sa vie en sacrifice à Dieu. Mais nous devrions être prêts à donner ne serait-ce qu’une petite partie de notre vie. Ainsi, petit à petit, en se donnant par petits morceaux, on finit par devenir complètement différent.

 

SUIS-JE UNE TREMBLANTE CREATURE OU BIEN …?

— «Un bon à rien», «le plus pécheur de tous»… Et si l’on ne ressent pas cela ? Dans ce cas, l’invitation au repentir ne peut que susciter qu’agacement et protestations …

— Je pense que la protestation est une réaction normale et saine face qu formalisme. En réalité, cela est dû à ce que certains considèrent le repentir comme un moyen indispensable pour amener l’âme à un idéal formel de vie chrétienne. Vous comprenez, parfois, certains font de la confession une loge de procureur dans laquelle personne ne peut être à son aise.

Pourtant la confession n’est pas l’enfermement d’une personne dans ses intérêts, ce n’est pas une atteinte à sa dignité, c’est un « reformatage » profond ! Elle ne détruit pas l’homme en tant que personne, elle ne remplace pas sa vie par des idéaux qui lui seraient artificiels et étrangers.

Une vraie confession et un accompagnement par un père spirituel déplacent simplement les priorités de la vie de telle sorte que commence un processus de progressif de cristallisation des pensées profondes : la perpétuelle errance intérieure cesse enfin, un centre intérieur apparaît qui attire progressivement tout le reste de l’existence et remet tout à sa place. Et ce centre vit déjà de l’essentiel : la soif de communion avec Dieu.

— L’homme n’est-il pas capable, lui-même, de déplacer ces priorités?

— Bien sûr que non ! Chacun de nous est un système fermé qui ne peut s’apprécier lui-même correctement. Et dans les tréfonds de notre « système » se trouve un « virus », dissimulé profondément, qui nous déroute sans cesse, et que nous ne sommes même pas en état de remarquer. Je parle ici du péché originel. Dans ce système fermé, la seule issue est notre conscience.

La voix de la conscience est notre dernier soutien. Dès l’instant où nous l’étouffons, nous sommes enfermés, nous devenons incontrôlables, de terribles processus se mettent en marche à l’intérieur de nous : les passions luttent entre elles, les unes prennent le dessus et se mettent à remplir toute l’âme. Il nous semble alors que c’est à cause des tourments de la vie.

C’est là que la présence d’un prêtre est très importante, qui peut donner une valeur à notre repentir. En enlevant le prêtre, nous transformons le repentir en un « dialogue personnel avec Dieu », c'est-à-dire que nous nous enfermons dans notre système intérieur et que nous y créons notre petit dieu personnel, un petit dieu de poche avec lequel on peut toujours négocier. Alors que le but du repentir est de sortir la personne de son système.

— Si une personne n’a pas appris à se repentir, si elle n’est pas en état de lutter contre son état de péché mais simplement de venir constater les faits : « Voila : je déprime », ou « je me glorifie » — est-il trop tôt, alors, pour se confesser ?

— Les grandes choses commencent par de petits actes : il vaut toujours mieux qu’elle aille se confesser. De cette manière, elle aura jeté une sorte d’ancre de secours vers un autre territoire. Si l’ancre tient, la personne qui se repent se rapprochera progressivement de la rive sur laquelle il pourra devenir autre. Sans le repentir et la confession, elle erre dans la mer, seule avec ses problèmes, avec ses péchés. Il y a très peu de chances pour qu’en elle mûrisse un vrai repentir et qu’elle devienne un « homme nouveau ». Cela peut ne jamais arriver.

— Beaucoup n’arrivent pas à surmonter la honte devant le prêtre qui les confesse …

— Oui, mais c’est la honte, justement, qui purifie le mieux la conscience. En outre, la honte est le meilleur mécanisme pour retenir, prévenir le péché dans l’avenir. Imaginons que l’on arrive au bord d’un précipice et que l’on soit amené à choisir : soit je commets ce péché et j’abandonne les bondieuseries, le Christ et l’espérance du salut, soit je le commets et ensuite, rougissant et pâlissant, je vais le raconter à un prêtre. Souvent, la honte est une motivation suffisante pour que l’on s’éloigne de ce précipice, s’abstienne de pécher. L’homme a pitié de lui-même : « à quoi bon le faire si c’est pour m’humilier ensuite pendant la confession? ».

 

LES CHRETIENS SONT ILS DES FAIBLES OU DES PERFECTIONNISTES ?

— Bien souvent, on entend ce genre de critique : vous vous repentez sans arrêt, vous vous rabaissez, vous avez peur de commettre une faute ; donc l’Orthodoxie est une capitulation devant la vie et une manifestation de faiblesse. Que répondre à cela ?

— En fait, c’est tout le contraire. Se repentir, c’est essayer de devenir meilleur. En parlant de la vie spirituelle, l’apôtre Paul compare le chrétien à un sportif. Il dit : Dans les courses du stade, tous courent, mais un seul emporte le prix . C’est dans cet esprit que nous devons nous efforcer d’avancer. C’est pourquoi le repentir n’est pas le résultat d’une auto-évaluation dévalorisante, mais le résultat inévitable de l’aspiration à la perfection. Le croyant comprend qu’à un moment donné il est loin d’être celui qu’il pourrait et devrait être. Le désir de devenir meilleur engendre justement en lui la nécessité de reconnaître son péché et de le vaincre.

Il y a ici un paradoxe particulier : plus la personne est proche de Dieu, plus elle se trouve indigne et pécheresse ; toutefois, cela n’engendre en elle ni désespoir ni de découragement ; au contraire, cela devient source d’aspiration au Christ, d’aspiration à une purification constante, au renouvellement de la grâce divine.

— La recherche de ses défauts n’est pas un peu liée à une autoévaluation dévalorisante ?

— Bien sûr, la personne qui arrive à la confession a une moins bonne opinion d’elle-même que quand elle fait une bonne action. Mais cela est une conséquence de sa comparaison avec son idéal, avec le Christ. Ce n’est pas une fin en soi.

L’objectif du repentir est que la personne se rapproche du Christ et devienne autre, et non pas de lui faire baisser la tête et avoir une mauvaise estime de soi. On peut dire cela ainsi : dans le christianisme, le repentir n’est pas centré sur le péché mais sur le Christ.

En fait, notre tâche n’est pas du tout de nous transformer en « justes stériles », auxquels on ne peut faire la moindre remarque. Mais plutôt d’entrer  en résonance avec le Christ, de devenir imitateurs du Christ et des saints. Nous ne nous contentons pas de cultiver en nous des vertus particulières, nous essayons de rendre notre âme extrêmement transparente afin que le Christ lui-même vienne s’y réfracter – sans être défiguré! Afin qu’autour de notre amour propre, ne viennent pas tourbillonner sans arrêt les spirales des passions, mais plutôt : afin que les capacités de l’âme que Dieu a mises en nous s’épanouissent dans toute leur beauté et leur plénitude!

C’est pourquoi c’est une grave erreur de considérer le repentir comme un rabaissement de soi-même ou un apitoiement sur soi-même.

— Peut-on voir le fruit du repentir ? Comprendre qu’on est sur le bon chemin ?

— Oui. Par exemple, le fait de voir ses péchés en face est le fruit du repentir.

Je crains qu’aucune âme ne puisse supporter de se voir dans son état réel. C’est pour cela que le Seigneur ne révèle à l’homme son inadéquation à l’idéal évangélique que dans la mesure où il est capable de la supporter, et non seulement de l’accepter mais d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

Il ne sert à rien à un débutant de percevoir certaines nuances, non pas parce qu’il ne pourrait les accepter, mais parce qu’elles provoqueraient une révolte intérieure, si ce n’est pas du désespoir. Il n’est pas prêt, tout simplement. Mais quand le temps est venu, l’homme se repent, il accepte le pardon, il voit réellement comment il se libère de certaines passions, sa confiance en Dieu augmente, et le Seigneur petit à petit, doucement, lui révèle ce sur quoi il doit continuer de travailler.

— Vous voulez dire qu’il ne faut pas forcer le processus?

— En aucun cas.

— Finalement, quel conseil donneriez-vous à une personne qui veut prendre le chemin du repentir ?

— Je lui conseillerais plusieurs choses.
Tout d’abord, aussi simple et paradoxal que cela puisse paraître, essayer de fréquenter plus souvent les offices. Parce qu’en venant à l’église, l’homme entre sur un territoire qui est en contraste avec sa vie. Les offices d’église, la prière en commun, même si on n’y participe pas vraiment en esprit, refondent notre cœur ; alors les priorités de notre âme se disposent autrement.

L’expérience montre que lorsque les gens se repentent sincèrement de quelque chose, s’ils négligent ensuite la vie liturgique, ils ne sont plus en état de lutter contre les tentations dont le monde est imprégné. D’un autre côté, la vie liturgique, le fait de fréquenter régulièrement les églises est un fondement très puissant sur lequel on peut construire son salut. L’église est l’île du salut dans le marécage de la vie, le seul endroit où nous pouvons faire provision d’oxygène d’éternité.

Deuxièmement, je lui conseillerai de changer extérieurement son régime de vie, de l’échanger, autant que possible, contre un régime de repentance,. Par exemple partir quelques jours, s’isoler pour se concentrer, réfléchir à sa vie. Il est bon de partir dans un monastère isolé pour se plonger dans l’atmosphère de prière et de silence intérieur. C’est très bien quand on peut prendre un moment de silence, intérieur et extérieur.

Kierkegaard a écrit : «Aujourd’hui le monde entier est malade, la vie entière est malade … Si j’étais médecin et que l’on me demandait : que conseilles-tu ? – Je dirais : fais silence ! Force les gens à se taire. Autrement on ne peut plus entendre la parole divine».

Aujourd’hui, nous sommes entourés d’une telle masse d’informations, de mots, personne ne croit plus en la puissance même des mots, en leur valeur éternelle. C’est pourquoi chacun de nous a simplement besoin de solitude, de temps en temps. Même sans prier, sans penser à quelque chose en particulier, mais simplement se taire et écouter. Ecouter ce que Dieu nous dit.

Parce que quand nous nous trouvons perpétuellement dans un état d’excitation du à l’excès d’information, notre ouïe s’atrophie. Toutefois il faut savoir écouter : car Dieu parle à l’homme avant tout intérieurement. L’expérience des véritables hommes de prière en témoigne : l’homme reçoit des réponses à ses questions, sans avoir le temps de les poser. Parce qu’auprès d’un saint, il ne peut y avoir que silence intérieur et présence à Dieu. C’est très bien quand une personne se met elle-même en état de disponibilité, quand elle n’est pas physiquement disponible pour le rythme fou de la vie quotidienne, quand elle a suffisamment de désoeuvrement pour se consacrer à l’essentiel…

Foma.ru

 

 

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